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Au Cameroun, l’agresseur sexuel présumé Hervé Bopda placé en détention provisoire

L’homme d’affaires camerounais soupçonné de multiples agressions sexuelles et viols Hervé Bopda a été placé en détention provisoire dans une prison de Douala, a annoncé jeudi 29 février son avocat à l’Agence France-Presse (AFP). « Il a été transféré à la prison de New Bell ce soir à 18 heures », a déclaré son avocat, Roland Ojong-Ashu, précisant que l’homme, en garde à vue depuis un mois, avait été placé en « détention provisoire » pour que « le juge d’instruction mène davantage d’investigations ». Selon les indications de l’avocat du mis en cause, « douze personnes ont porté plainte ».
Depuis la mi-janvier, plus de soixante-dix témoignages anonymes comportant des accusations d’agression sexuelle ont été relayés sur les réseaux sociaux par un blogueur camerounais. Un hashtag (#StopBopda), né de la vague d’indignation des internautes, avait alors été repris plusieurs centaines de milliers de fois sur le réseau social X, bénéficiant notamment de la mobilisation d’artistes, de sportifs et d’influenceurs très suivis à travers le continent africain.
La procédure s’est accélérée lorsque l’ordre des avocats et la Commission des droits de l’homme du Cameroun ont, en réaction au retentissement de l’affaire, réclamé l’ouverture d’une enquête.
« La pression a fini par payer. C’est une victoire d’étape, parce que désormais il ne sera plus un danger », se réjouit auprès de l’AFP Bergeline Domou, militante des droits humains et signataire d’une lettre ouverte aux autorités pour exiger l’interpellation de M. Bopda.
« Hormis la pression populaire, on ne peut pas dire pour quelle raison mon client est en détention », a déclaré M. Ojong Ashu, qui avait déjà dénoncé une « détention arbitraire » pour qualifier le mois passé en garde à vue par son client. Il a ajouté avoir déposé une demande de remise en liberté immédiate auprès du procureur, l’audience devrait avoir lieu le 6 mars.
Hervé Bopda avait été présenté au moment de son interpellation, à la fin de janvier, au Cameroun par la radio-télévision publique CRTV comme « un suspect soupçonné d’avoir violé ou agressé sexuellement un très grand nombre de jeunes filles ». Le gouvernement camerounais avait également réagi à la fin de janvier, par l’intermédiaire de la ministre de la promotion de la femme et de la famille, se réjouissant « de la saisine des autorités judiciaires compétentes en vue d’établir la matérialité des faits ».
Le Monde avec AFP
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